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Cancer de la peau du visage : symptômes et traitements

Femme portant un foulard pour protéger sa peau après un traitement contre le cancer du visage.

Le cancer de la peau est l’une des formes de cancer les plus fréquentes, touchant entre 141 200 et 243 500 en France chaque année. Lorsqu’il se développe sur le visage, il peut être particulièrement préoccupant, tant sur le plan médical qu’esthétique en raison des cicatrices potentielles résiduelles. Découvrez les différents types de cancers de la peau qui peuvent affecter le visage, leurs symptômes caractéristiques, les traitements disponibles, ainsi que les facteurs de risque associés.

Quels sont les différents types de cancer de la peau ?

Les cancers de la peau se divisent principalement en deux grandes catégories : le mélanome et les carcinomes. Chacun de ces types présente des caractéristiques distinctes et nécessite une approche de traitement spécifique. La chirurgie esthétique du visage peut jouer un rôle important dans le traitement de ces cancers, en particulier pour la reconstruction après l’ablation de la tumeur.

Le mélanome de la peau

Le mélanome est un type de cancer de la peau particulièrement agressif. Il se développe à partir des mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine, le pigment qui donne à la peau sa couleur. Bien que le mélanome puisse apparaître sur n’importe quelle partie du corps, il est fréquent sur les zones exposées au soleil, y compris le visage. Toute modification d’un grain de beauté (naevus) préexistant doit faire consulter un dermatologue pour avis.

Le mélanome se distingue par les caractéristiques suivantes :

  • L’apparition d’une nouvelle tache pigmentée ou changement d’un grain de beauté existant
  • Une forme irrégulière d’un côté à l’autre
  • Des bords irréguliers ou dentelés
  • Une couleur non uniforme, avec des nuances de brun, noir, parfois rouge, blanc ou bleu
  • Un diamètre généralement supérieur à 6 mm (bien que les mélanomes précoces puissent être plus petits)
  • Une évolution rapide en taille, forme ou couleur

Les carcinomes

Les carcinomes sont les cancers de la peau les plus courants. Ils se divisent en deux types principaux : les carcinomes spinocellulaires et les carcinomes basocellulaires. Le traitement du relâchement cutané ou de toute déformation secondaire à l’exérèse peut être nécessaire après l’ablation de certains carcinomes, en particulier sur le visage.

Les carcinomes spinocellulaires

Les carcinomes spinocellulaires, également appelés carcinomes épidermoïdes, se développent à partir des kératinocytes, les cellules principales de l’épiderme. Ces cancers se caractérisent par l’apparition d’une petite bosse ferme, rouge ou rosée, qui peut évoluer en une croûte ou une plaie qui ne guérit pas.

Au fil du temps, on observe une croissance progressive de la lésion, qui peut devenir ulcérée. La surface de ces carcinomes est souvent rugueuse ou squameuse. Ils se localisent fréquemment sur les zones exposées au soleil, notamment le visage, les oreilles, le cou et les mains.

Bon à savoir : les carcinomes spinocellulaires ont tendance à croître plus rapidement que les carcinomes basocellulaires et présentent un risque plus élevé de propagation à d’autres parties du corps s’ils ne sont pas traités à temps. C’est tout le danger de ce type de cancers cutanés, une diffusion à distance est possible. La lésion peut ne pas rester localisée.

Les carcinomes basocellulaires

Les carcinomes basocellulaires sont les cancers de la peau les plus fréquents. Ils se développent à partir des cellules basales de l’épiderme. Ces cancers se manifestent généralement sous forme d’une petite bosse perlée, translucide ou de couleur chair, ou encore comme une tache plate, rose ou rouge, ressemblant parfois à une cicatrice. Il n’est pas rare d’observer une petite zone de peau qui saigne facilement ou ne guérit pas. On parle de perle épithéliomateuse en langage médical pour décrire la lésion typique du carcinome basocellulaire.

Les carcinomes basocellulaires se caractérisent par une croissance lente et sont exceptionnellement métastatiques. On les trouve fréquemment sur le visage, en particulier sur le nez, le front et les joues.

Bien que les carcinomes basocellulaires soient généralement moins agressifs que les mélanomes ou les carcinomes spinocellulaires, ils peuvent causer des dommages locaux importants s’ils ne sont pas traités, en particulier sur le visage où ils peuvent affecter des structures sensibles comme les yeux (paupières), la région peribuccale ou le nez.

Quelle est la différence entre un mélanome et un carcinome ?

La distinction entre mélanome et carcinome est cruciale pour le diagnostic et le traitement du cancer de la peau. Ces deux types de cancer se différencient par plusieurs aspects importants.

Tout d’abord, leur origine cellulaire diffère : le mélanome provient des mélanocytes, les cellules productrices de pigments, tandis que le carcinome se développe à partir des kératinocytes (carcinome spinocellulaire) ou des cellules basales (carcinome basocellulaire) de l’épiderme.

L’apparence de ces cancers est également distincte. Le mélanome est généralement pigmenté, présentant des variations de couleur et une forme irrégulière, alors que le carcinome est souvent non pigmenté, apparaissant comme une bosse, une plaie ou une zone squameuse.

En termes d’agressivité, le mélanome est généralement plus dangereux, avec un risque élevé de métastases s’il n’est pas traité précocement. Les carcinomes, en particulier le carcinome basocellulaire, sont généralement moins agressifs, mais peuvent causer des dommages locaux importants s’ils ne sont pas traités.

Les facteurs de risque diffèrent également : le mélanome est fortement lié aux coups de soleil intenses, surtout pendant l’enfance, tandis que les carcinomes sont davantage associés à une exposition solaire cumulative au fil des années. Pour prévenir ces risques, il est important de prendre soin de sa peau. Les facteurs génétiques sont retrouvés pour certaines lésions. Apprenez à prendre soin de votre peau et à vous protéger. 5 gestes simples pour avoir une belle peau.

Le pronostic varie selon le type : celui du mélanome peut être variable selon le stade, potentiellement grave si détecté tardivement, alors que les carcinomes ont généralement un bon pronostic, surtout pour les carcinomes basocellulaires. Le pronostic des carcinomes épidermoides dépend du stade, de la taille, du type, de la localisation et du degré éventuel de diffusion métastatique.

Comment reconnaître un cancer de la peau sur le visage ?

  • Pour les mélanomes, appliquez la règle ABCDE : Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur non homogène, Diamètre supérieur à 6 mm, Évolution rapide. Dans tous les cas au moindre doute une consultation est indiquée.
  • Pour les carcinomes, surveillez l’apparition de petites bosses fermes, de plaies qui ne guérissent pas, ou de zones squameuses persistantes souvent rouges et inflammatoires : Les carcinomes basocellulaires peuvent ressembler à des perles nacrées, tandis que les spinocellulaires peuvent être des croûtes ou des ulcérations.

Tout changement suspect, en particulier sur les zones exposées au soleil comme le nez, les joues ou le front, doit faire l’objet d’un examen dermatologique rapide. Si vous remarquez des cernes persistants cela n’a pas de rapport direct avec un cancer de la peau. La coloration brune ou violacée des cernes n’est pas un signe de mélanome ou carcinome.

Cancer de la peau au visage : quels sont les traitements possibles ?

Le traitement du cancer de la peau au visage est individualisé en fonction de plusieurs facteurs, notamment le type de cancer, son stade, sa localisation précise sur le visage, et parfois sur les préférences du patient. L’objectif est non seulement d’éliminer le cancer mais aussi de préserver autant que possible la fonction et l’esthétique du visage. La chirurgie réparatrice joue souvent un rôle crucial dans cette approche.

Quel traitement pour un mélanome ?

Le traitement du mélanome varie selon son stade d’évolution :

  • Mélanome de stade I et II : Le traitement est principalement chirurgical, impliquant une excision large de la tumeur avec des marges de sécurité. Une biopsie du ganglion sentinelle est parfois recommandée pour déterminer si le cancer s’est propagé.
  • Mélanome de stade III : À ce stade, le traitement comprend une chirurgie pour enlever la tumeur et les ganglions lymphatiques affectés. Une immunothérapie adjuvante est souvent prescrite pour réduire le risque de récidive. Des thérapies ciblées peuvent être utilisées si le mélanome présente certaines mutations génétiques.
  • Mélanome de stade IV : Le traitement devient plus complexe et implique une approche multimodale combinant chirurgie, immunothérapie et thérapies ciblées. La radiothérapie peut être utilisée pour traiter les métastases cérébrales ou osseuses. La chimiothérapie peut être envisagée dans certains cas.

Quel traitement pour un carcinome basocellulaire ?

Le traitement du carcinome basocellulaire est principalement chirurgical. L’objectif est de retirer la tumeur avec des marges de sécurité pour prévenir la récidive. La marge chirurgicale varie généralement de 1 mm pour une lésion nodulaire bien située et bien limitée, à 10 mm pour une lésion mal située, mal limitée et infiltrante. Cette intervention est généralement réalisée en cabinet médical sous anesthésie locale pour une petite lésion, au bloc opératoire sous sédation voire anesthésie générale pour des lésions plus importantes ou nécessitant un geste de reconstruction plus complexe (paupières, lèvres, oreilles, nez…).

Après l’excision, le chirurgien procède à la couverture de la perte de substance induite. Une suture directe peut se faire, parfois on fait appel à des techniques de lambeaux voire de greffes de peau totale. Dans certains cas, notamment lorsque la chirurgie n’est pas envisageable pour des raisons esthétiques, carcinologiques ou fonctionnelles, la radiothérapie peut être une alternative. Cette technique utilise des rayons précis pour endommager les cellules cancéreuses et provoquer leur destruction.

Quel traitement pour un carcinome spinocellulaire ?

Le carcinome spinocellulaire a généralement un bon pronostic de guérison, surtout lorsqu’il est détecté et traité précocement. Cependant, le pronostic peut être moins favorable si les ganglions sont atteints par des métastases sur des lésions de découverte tardive. Le type histologique est également un facteur majeur du pronostic.

Le traitement principal est également chirurgical. L’intervention consiste à retirer la tumeur avec des marges de sécurité allant de 4 à 20 mm, selon le cas. Cette précaution vise à réduire le risque de récidive en éliminant d’éventuelles cellules anormales en périphérie de la lésion.

Dans certains cas, notamment en présence de métastases ganglionnaires, un curage ganglionnaire peut être nécessaire. La couverture de la perte de substance induite fait appel aux techniques d’exérèse-suture, aux greffes de peau et parfois aux lambeaux, mettant en jeu les compétences d’un chirurgien plasticien.

La radiothérapie est proposée comme alternative si l’intervention chirurgicale n’est pas possible, notamment en cas d’atteinte ganglionnaire ou de risque élevé de récidive. Pour les carcinomes spinocellulaires avec métastases, une chimiothérapie complémentaire peut être nécessaire.

Dans certains cas de carcinomes de moindre malignité, des traitements topiques (médicaments en application cutanée) peuvent être envisagés.

Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, incluant la taille et la localisation de la tumeur, le type histologique et le stade du cancer, l’état de santé général du patient, ainsi que des considérations esthétiques, particulièrement importantes pour les cancers du visage. L’objectif est toujours d’assurer une élimination complète du cancer tout en préservant au maximum la fonction et l’apparence, surtout lorsqu’il s’agit de lésions faciales. Une surveillance régulière toujours recommandée par la suite.

Quels sont les facteurs de risques du cancer de la peau au visage ?

L’exposition au soleil est le principal facteur de risque pour tous les types de cancers de la peau. L’exposition cumulative au fil des années augmente le risque de carcinomes, tandis que les coups de soleil intenses, surtout pendant l’enfance, sont particulièrement liés au risque de mélanome.

L’utilisation de cabines de bronzage, qui exposent la peau aux UV artificiels, augmente également significativement le risque de cancer de la peau, en particulier le mélanome.

Le type de peau joue un rôle important : les personnes à peau claire, aux yeux clairs et aux cheveux blonds ou roux sont plus à risque, de même que celles dont la peau brûle facilement au soleil.

L’âge est un autre facteur, le risque de cancer de la peau augmentant avec les années en raison de l’exposition cumulée au soleil. Cependant, il est important de noter que le mélanome est l’un des cancers les plus fréquents chez les jeunes adultes d’ou l’importance de consulter en cas de doute. Dans un autre contexte il est crucial de connaître l’âge minimum pour la chirurgie esthétique si des interventions sont envisagées chez les plus jeunes.

Les antécédents familiaux et personnels de cancer de la peau augmentent le risque de développer un nouveau cancer cutané. De même, avoir de nombreux grains de beauté ou des grains de beauté atypiques accroît le risque de mélanome. Les personnes ayant un système immunitaire affaibli, comme les greffés sous immunosuppresseurs, ont également un risque accru.

Enfin, le mode de vie peut influencer le risque. Le tabagisme peut augmenter le risque de carcinome spinocellulaire, et une alimentation pauvre en antioxydants pourrait également jouer un rôle. Pour lutter contre le vieillissement cutané et maintenir une peau saine, des traitements comme la mésothérapie peuvent être envisagés. Dans tous les cas une bonne hygiène de vie est primordiale (tabac, alimentation, exposition solaire).

Cancer de la peau au visage : quel est le rôle du chirurgien ?

Dans le traitement chirurgical du cancer de la peau au visage, le rôle du chirurgien est fondamental. Son expertise est cruciale non seulement pour l’exérèse de la tumeur, mais aussi pour la reconstruction qui s’ensuit. La reconstruction fait appel à diverses techniques, choisies en fonction de l’étendue de la lésion et de sa localisation sur le visage.

Pour les petites lésions, le chirurgien peut recourir à une exérèse suivie d’une suture directe. En cas de perte de substance plus importante, des greffes de peau peuvent être nécessaires. Dans les cas les plus complexes, la technique des lambeaux peut être utilisée, permettant de reconstruire des zones plus étendues ou des régions anatomiques particulières du visage.

L’objectif du chirurgien est double : éliminer complètement le cancer tout en préservant au maximum l’apparence et la fonction du visage. Cette approche nécessite une expertise pointue en chirurgie plastique et une connaissance approfondie de l’anatomie faciale. Le Docteur Vincent Masson, chirurgien plasticien spécialisé en chirurgie réparatrice et esthétique, assure non seulement l’intervention chirurgicale, mais aussi le suivi post-opératoire. Ce suivi est essentiel pour surveiller la cicatrisation et s’assurer du bon résultat esthétique et fonctionnel de l’intervention.

Pour obtenir des résultats optimaux après une chirurgie de la peau hors contexte carcinologique, des techniques innovantes comme le nanofat grafting pour régénérer sa peau peuvent être utilisées. De plus, des méthodes avancées permettent d’obtenir des cicatrices invisibles en chirurgie esthétique, ou du moins très discrètes améliorant considérablement les résultats post-opératoires.

Dans certains cas, des interventions peuvent être indiquées pour optimiser les résultats esthétiques. Par exemple, pour les patients présentant des paupières tombantes, des solutions spécifiques peuvent être proposées.

Il est important de noter que la chirurgie après un cancer de la peau peut être considérée comme une chirurgie réparatrice dans certains cas, ce qui peut avoir des implications en termes de prise en charge par l’assurance maladie.

Enfin, pour les patients souhaitant explorer toutes les options disponibles, il peut être utile de se renseigner sur les opérations de chirurgie esthétique les plus fréquentes.

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À propos

Le Docteur Vincent Masson est chirurgien plasticien, titulaire du DESC de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, médaille d’or de chirurgie des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique et attaché à l’hôpital Saint Louis.

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