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Quelles différences entre chirurgie esthétique et chirurgie réparatrice ?

Résultat à 3 mois d'une plastie abdominale avec lifting du ventre

Depuis la fin du XXème siècle, la chirurgie esthétique est pratiquée par de nombreuses personnalités connues. En effet, le « grand public » a pu constater des modifications de l’aspect du visage ou de la silhouette de certaines « stars » en France et à l’étranger. Aux prémices de ces pratiques, les résultats étaient souvent artificiels et pouvaient parfois s’avérer catastrophique, avec un aspect « masque de cire » inexpressif, un air constamment étonné ou encore des lèvres fortement gonflées et peu naturelles. Les premières critiques négatives ont commencé à se faire entendre, la chirurgie esthétique est décriée par de nombreuses personnes.

Une trentaine d’années plus tard, le recul et l’expérience ont permis aux chirurgiens plasticiens d’améliorer leurs techniques chirurgicales. Ils réalisent ainsi des interventions de chirurgie esthétique rendant des résultats naturels, quasi « invisibles ».

L’opinion publique commence à changer, la chirurgie esthétique n’est plus uniquement réservée à l’élite de la société. Bien qu’elle ne soit pas encore considérée comme étant « banale », elle fait partie des « incontournables » de notre société actuelle.

La chirurgie réparatrice ou reconstructrice, également pratiquée par un chirurgien plasticien, permet de reconstruire ce qui n’est plus, de « créer » ce qui n’est pas, de réparer ce qui a été « abimé ».

Les annales historiques démontrent que ces pratiques avaient déjà lieu durant l’époque pharaonique. Certains ouvrages du XVIème siècle évoquent également des techniques chirurgicales de réparation/reconstruction, mais ce n’est réellement qu’après la seconde guerre mondiale que ces exercices chirurgicaux ont pu aboutir à des résultats probants, avec la reconstruction corporelle de grands blessés de guerre.

Quels sont les buts recherchés par la chirurgie esthétique et par la chirurgie reconstructrice ?

La chirurgie esthétique

La chirurgie esthétique a pour but, comme son nom l’indique, d’embellir, de rendre « plus esthétique », le corps de la personne désireuse de « modifier son apparence ». Par exemple, un nez que l’on trouverait trop gros pourra être rétréci et ainsi permettre au patient de se sentir plus en adéquation avec lui-même.

Une poitrine considérée comme trop petite par la patiente pourra être augmentée grâce à différentes techniques chirurgicales, une culotte de cheval pourra être éliminée, un visage « vieillissant » retrouvera plus de fraîcheur et de jeunesse. Ces possibilités sont un échantillon parmi tant d’autres pratiques chirurgicales courantes. Les « défauts » esthétiques des personnes souhaitant recourir à la chirurgie esthétique sont parfois à l’origine de vraies souffrances psychologiques de par les complexes créés. Certaines personnes peuvent se restreindre dans leur vie quotidienne car ne peuvent psychologiquement pas vivre « librement », l’image reflétée par le miroir ne correspondant pas à ce qu’elles souhaiteraient voir.

La chirurgie esthétique a donc pour but d’offrir aux patients un physique plus adapté à leur idéal, leur permettant parfois de se sentir mieux dans leur corps et donc dans leur tête. Ce type de chirurgie n’est pas absolument indispensable ou nécessaire, elle vise uniquement à embellir l’aspect corporel des personnes le souhaitant, même si cela a des répercussions positives sur leur psyché (voir les interventions du Docteur Masson).

La chirurgie réparatrice

La chirurgie reconstructrice, ou réparatrice, a pour but de traiter des malformations (congénitales ou non), des blessures, des brûlures ou n’importe quelle autre séquelle d’accident.  Ces reconstructions ont lieu, la plupart du temps, dans un contexte pathologique et doivent être traitées pour raisons médicales.

Chez les enfants, par exemple, le « bec de lièvre » (fente labio-palatine) est une maladie congénitale qui doit être traitée par un chirurgien plasticien. Les plasties de reconstruction effectuées chez ces enfants leur permettent alors de grandir et de se développer « normalement ».

Moins exceptionnel, les femmes ayant subi une mastectomie au cours d’un cancer du sein pourront alors subir des interventions chirurgicales de reconstruction mammaire lors de leur rémission, leur permettant alors d’avoir de nouveau une poitrine, reconstruisant ainsi leur corps et aidant leur esprit à faire le deuil de leur poitrine originelle, symbole à part entière de leur féminité.

La chirurgie reconstructrice peut également être envisagée dans le contexte d’une personne ayant perdu beaucoup de poids et se retrouvant avec des excédents de peau disgracieux et souvent gênants dans la vie quotidienne. Il n’est pas rare, également, de pratiquer la chirurgie reconstructrice dans le contexte d’accidents de la voie publique ou encore de blessures de guerre. Le but de la chirurgie reconstructrice est donc de réparer le corps, et parfois l’esprit.

La prise en charge de la chirurgie réparatrice

Une des différences majeures entre chirurgie esthétique et réparatrice est leur prise en charge par la sécurité sociale. Puisqu’elle est jugée facultative car n’a pour but que d’embellir l’aspect corporel des personnes subissant une intervention chirurgicale à visée esthétique, l’intervention de chirurgie esthétique n’est pas remboursée. A l’inverse, la chirurgie réparatrice, indispensable à la survie physique et psychique des patients, est généralement prise en charge par la sécurité sociale, jusqu’à 100% dans certaines pathologies ou séquelles d’accident.

Pratiquées par le même professionnel (le chirurgien plasticien), la chirurgie esthétique et réparatrice nécessitent les mêmes connaissances et le même savoir-faire. Pourtant, il convient de connaître leurs différences, aussi bien au niveau éthique que financier.

À propos

Le Docteur Vincent Masson est chirurgien plasticien, titulaire du DESC de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, médaille d’or de chirurgie des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique et attaché à l’hôpital Saint Louis.

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