En augmentation mammaire, une complication peut survenir bien que rare : la formation d’une cicatrice inflammatoire autour de l’implant mammaire, comme une allergie à un corps étranger.
On appelle cette cicatrice une coque péri-prothétique.
Cette cicatrice interne qui entoure l’implant mammaire est normale quand la réaction inflammatoire est très modérée, la cicatrice ressemble à une membrane pellucide très fine et ne présente aucun symptôme. on parle de coque physiologique.
Lorsque la réaction inflammatoire est très importante, la coque revient dure et douloureuse, entrainant une capsulite et une déformation du sein dans les cas importants. On parle de coque pathologique.
4 stades sont décrits selon la classification de Baker :
- Stade 1 : la coque est physiologique, pas de symptôme.
- Stade 2 : la poitrine est plus ferme que la normale.
- Stade 3 : la poitrine est plus ferme que la normale et le sein est rigide, figé, presque immobile.
- Stade 4 : la poitrine est dure, figée et douloureuse.
La coque peut être d’apparition précoce, au bout de quelques semaines ou tardive. Elle peut aussi bien être unilatérale que bilatérale. Sa fréquence est estimée de 1 à 5% selon les études et les facteurs de risques.
Plusieurs facteurs de risque sont identifiés ou suspectés :
- Infection a minima
- Hématome post-opératoire
- Tabagisme
- Terrain allergique
- Maladies auto-immunes
- Surpoids
- Diabète
La meilleure prévention semble être les massages post opératoires de la poitrine de façon précoce bien que l’efficacité soit discutée. L’arrêt du tabac est idéal. Les implants microtexturés qui semblaient donner moins de coque selon certaines études scientifiques sont désormais retirés du marché depuis 2019 et donc non utilisables de même que les implants en polyuréthane.
En cas d’apparition d’une coque de stade 3 ou 4 le traitement est souvent chirurgical avec soit un changement de loge (plutôt derrière le muscle), soit une capsulotomie (incision de la coque), soit une capsulectomie (résection de toute la coque) avec un risque à chaque fois élevé de récidive. Une solution peut éventuellement être de retirer tout simplement les prothèses mammaires et pourquoi pas si l’indication opératoire est possible de remplacer ce volume par une injection de graisse ou lipofilling mammaire.