Définition toxine botulinique :
La toxine botulinique était à la base une neurotoxine produite par une bactérie, le clostridium botulinum, qui était à l’origine d’une maladie, le botulisme. Voilà une entrée en matière qui ne donne pas envie de se faire du Botox…! Heureusement tout ceci appartient au passé, le Botulisme n’existe plus depuis bien longtemps et la toxine botulinique est désormais purifiée et synthétisée de façon complètement artificielle et contrôlée (on l’utilise depuis 1977 en pratique clinique). Il n’y a pas de danger d’attraper le botulisme en allant chez son chirurgien.
Plus de 5 millions de patient(e)s ont reçus des injections de Botox l’an dernier de part le monde. il s’agit de la procédure la plus fréquente de médecine esthétique avec les injections d’acide hyaluronique.
Le principe d’action est très simple : la toxine va bloquer ce qu’on appelle la jonction neuro-musculaire, en d’autres termes elle va empêcher au nerf de faire se contracter le muscle ce qui va entraîner un relâchement plus ou moins complet de ce dernier en fonction de la dose injectée.
Trois marques se partagent le marché en France : le Vistabel du laboratoire Allergan, l’Azzalure du laboratoire Galderma et le Dysport du laboratoire Ipsen. Chaque chirurgien esthétique, médecine esthétique ou centre à ses habitudes en fonction des produits.
Retrouvez ici notre FAQ sur le BOTOX, questions réponses les plus fréquentes.
Le but recherché est simple en réalisant des injections de toxine botulinique : supprimer ou du moins atténuer le plus possible les rides d’expression. Une ride d’expression est une ride causée par la contraction d’un muscle, ce qui va produire un plissement de la peau au une ride à cet endroit.
Technique.
Comment se déroule une séance :
La première chose est de définir où sont les rides à traiter.
On peut décrire la ride du lion verticale entre les sourcils due à la contraction des muscles corrugators et procerus. Les rides du front horizontales dues à la contraction du muscle frontal. Les rides de la patte d’oie sur le côté de l’oeil qui apparaissent en contractant l’orbiculaire. Ces zones sont les premières traitées.
On peut également décrire une efficacité du Botox sur le muscle masséter qui est sur les angles de la mâchoire et rend cette dernière très large et peut entraîner un bruxisme (grincement des dents). Egalement sur les rides au dessus de la lèvre au niveau de la bouche (petites rides verticales donnant un aspect de code barre). Au niveau du cuir chevelu (Botox capillaire) pour améliorer la trophicité des cheveux en mélange avec de la kératine et de l’acide hyaluronique.
Enfin on peut s’en servir au niveau du nez pour éviter les petites rides d’expression en plissant fort les yeux et au niveau du cou pour éviter les cordes platysmales qui sont des plis verticaux au niveau du cou à la partie médiane. Parfois une injection au niveau des muscles DAO peut aider à remonter la commissure de la bouche pour lutter contre la bouche triste en U ou au contraire pour aider à traiter le gummy smile c’est à dire le sourire gingival (lorsque l’on voit les gencives en souriant).
Une autre utilisation concerne l’hyperhidrose, la toxine botulinique est une effet capable de bloquer la transpiration sous les bras au niveau des aisselles.
La deuxième chose est d’éliminer les contre indications.
Principalement prise d’aspirine, grossesse, myasthénie et allergie.
Déroulement de la séance.
Le produit est reconstitué et les injections sont réalisées aux endroits stratégiques afin de bloquer la contraction des muscles ciblées. La séance de Botox dure en moyenne 5 à 10 minutes et les douleurs sont très modérées car les aiguilles utilisées sont de très petite taille. il est très important de définir avec la patiente quel résultat elle souhaite (ou le patient car les hommes sont de plus en plus nombreux à réaliser des injections et à recourir aux opérations de chirurgie esthétique). Veut elle garder un minimum de contraction au niveau des muscles ou non ? A mon sens il est préférable de garder une expression plutôt que de figer complètement le muscle, cela donne un résultat bien plus naturel. Le produit va agir non pas instantanément mais en 2 à 10 jours. Une visite de contrôle à 15 jours est préférable pour vérifier que tout aille bien et réaliser éventuellement une petite correction. Il est d’ailleurs préférable de sous corriger au début quitte à remettre un peu plus de produit que de trop forcer sur la dose à la première séance.
Est ce dangereux ?
Les effets secondaires sont bien connus et restent très rares : petites boules sous la peau qui s’estompent très rapidement, ecchymoses ou bleus transitoires, mal de tête le premier soir, sensation d’avoir le front qui tombe, méphisto (sourcil trop remonté facile à corriger à 15 jours dû à une injection insuffisante au niveau du muscle frontal), ptôsis (chute de la paupière due à une injection trop proche du sourcil qui va passer en 3 semaines en moyenne) et enfin rarissime allergie. Il faut éviter sauna, hammam, massage des boules si elles existent et positions prolongées tête en bas (yoga) les premiers jours. Le danger lié au Botox est donc très limité à partir du moment où la technique est maîtrisée. Le principal danger est surtout de ne pas savoir s’arrêter et d’obtenir un visage figé, inesthétique au possible, signant les injections.
Durée d’efficacité ?
4 à 6 mois, donc séance à prévoir 2 fois par an en moyenne, à bien prendre en considération avant de se lancer.
Quel est le prix moyen ?
Tout dépend du centre, du praticien et des zones à traiter ainsi que du produit utilisé et des doses. En moyenne le prix est de 400 à 450 euros pour les indications habituelles.